Petite île de Bretagne, dans la Manche, Bréhat se trouve au nord de Paimpol (Côtes-d’Armor). Le Joyau touristique de l’île est sans aucun doute ses côtes de granit rouge.

En 1033, deux métairies furent données au prieuré de Saint-Martin de Lamballe. L’île de Bréhat devint alors châtellenie du comté de Penthièvre. Au XVIe siècle, un château fort se dressait face à l’île Lavrec. L’amiral anglais Edmond, comte de Kent, répondant à l’appel du duc de Bretagne Jean V, en conflit avec Marguerite de Clisson, débarqua sur l’île et la pilla. Bréhat fut marquée par les guerres de Religion (1589-1598). Le duc de Mercœur, chef de la Ligue, s’y installa et releva le château fort. L’année suivante (1591), le général anglais Norris, partisan d’Henri de Navarre, futur Henri IV, débarqua pour affronter les ligueurs.

En 1598, Henri IV donna l’ordre de détruire le château fort. Sous Louis XIV, Vauban fortifia Bréhat et réunit par un pont les deux grandes îles de l’archipel. Ce fut l’époque des corsaires, illustrée notamment par les capitaines Corouge et Lambert. Les Allemands occupèrent Bréhat lors de la Seconde Guerre mondiale. Les phares du Paon et du Rosédo furent détruits au moment de leur repli, en août 1944.

Les lieux d’intérêts et touristiques de Bréhat sont nombreux : l’église du village, en croix latine à chevet plat, fut fondée au XIIe siècle (remaniée aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles puis restaurée en 1895). Le clocher-mur est de granit (style lannionnais) du XVIIIe siècle. À l’intérieur, maître-autel de style rocaille (tuffeau, marbre noir et bois de chêne), lutrin (XVIIIe s.), chaire à prêcher (XVIe s.) soutenue par une cariatide. La chapelle Saint-Michel, élevée sur une butte de 26 mètres, fut rebâtie en 1852; elle sert d’amer à la navigation. Au nord du bourg, calvaire de Keranno.

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