Ville de l’ouest de la France, Poitiers se situe la région Poitou-Charentes, chef lieu du département de la Vienne, située sur le Clain, elle compte environ 78 900 Poitevins au coeur d’une agglomération de 108 000 habitants.
Visiter la ville de Poitiers
La ville de Poitiers se développe autour de ses industries métallurgiques, mécaniques, aéronautiques, chimiques et pneumatiques. Poitiers est surtout un important centre tertiaire, qui se veut vitrine d’une certaine modernité technologique. Le Futuroscope est situé à 8 kilomètres au nord.
Le baptistère Saint-Jean (IVe siècle) abrite un sanctuaire chrétien (l’Hypogée des Dunes). On peut également voir des édifices du XIe et du XIIe siècles : les églises Sainte-Radegonde, Saint-Porchaire, Saint-Hilaire-le-Grand et Notre-Dame-la-Grande, ainsi que l’abbatiale de Montierneuf. La cathédrale Saint-Pierre (XIIe-XIVe siècles) témoigne davantage de l’influence gothique. Après un détour par le donjon de la Tour Maubergeon, on pourra se rendre au musée Rupert-de-Chièvres ou au musée Sainte-Croix (archéologie, peintures, sculptures romanes et Renaissance).
Poitiers est l’ancienne capitale des Gaulois pictaves, Limonum devient une grande cité de l’Aquitaine sous contrôle romain. Son évêque saint Hilaire en fait une base de départ pour la christianisation de cette région touchée par l’arianisme.
Trois batailles fondamentales pour l’histoire de France vont alors se dérouler à Poitiers et dans ses environs. En 507, Clovis chasse du territoire les Wisigoths et leur roi Alaric II. En 732, Charles Martel stoppe la progression des troupes sarrasines d’Abd-al-Rahman (bataille de Poitiers). Enfin, en septembre 1356, le Prince noir fait prisonnier Jean le Bon et son fils à l’issue de la bataille de Nouaillé-Maupertuis. Cette dernière bataille est la conclusion provisoire d’un conflit ancien : par le remariage d’Aliénor d’Aquitaine (fille du duc d’Aquitaine Guillaume X et ancienne épouse de Louis VII) avec Henri II, Poitiers passe sous la coupe des Plantagenêts en 1152. Bien que ramenée sous la protection de la couronne française en 1204 puis rattachée au domaine royal en 1271, la région reste un objet de conflit entre la France et l’Angleterre.
Après la bataille de Nouaillé-Maupertuis, le traité de Brétigny-Calais officialise la domination anglaise sur Poitiers. Mais, en 1372, Bertrand du Guesclin reprend la ville qui est dès lors choyée par les Capétiens. Ainsi, Charles VII y installe un Parlement en 1418 et une université en 1432. Mieux, la ville devient un des lieux de villégiature privilégiés pour le propriétaire de la Couronne et pour sa cour. Mais la ville de Poitiers va souffrir lors des guerres de Religion : des combats internes s’y déroulent entre calvinistes et catholiques et l’armée protestante de Coligny fait le siège de Poitiers en 1569. Avec le retour de la paix, les Capétiens vont continuer à favoriser la prééminence de Poitiers sur ces provinces difficilement conquises : dès 1542, la Généralité du Poitou s’y installe, rejointe par l’Intendance en 1654. Mais la Révolution française va disperser vers d’autres villes ces attributs administratifs en divisant le Poitou en trois départements : Vienne, Deux-Sèvres et Vendée. Privée d’une partie de son pouvoir, Poitiers va néanmoins réussir sa révolution industrielle, ce qui lui permet de conserver une certaine emprise sur la région. Elle devra néanmoins souffrir des bombardements aériens en 1940 et 1944.
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