Chef-lieu de canton de la Corse-du-Sud, Bonifacio est une des villes les plus touristiques de Corse, un port de pêche et de voyageurs l’extrémité méridionale de l’île, sur le détroit (ou les bouches) du même nom (12 km), qui la sépare de la Sardaigne. Une calanque profonde abrite le port, surplombé de hautes falaises calcaires au sommet desquelles s’étendent la citadelle et la vieille ville génoises (églises XIIe-XIVe s., casernes XVe s., escalier dit «du roi d’Aragon», XVe s.).
À l’abri de ses murailles, bénéficiant d’un arrière-pays quasi inhabité, cette enclave génoise isolée sur son rocher traversa les siècles à l’écart du système féodal et de ses remuants seigneurs, et l’histoire de Bonifacio, dès lors, fut principalement marquée par les sièges que la ville eut à soutenir contre tous les ennemis de sa grande protectrice, la République de Gênes, en particulier en 1420 et en 1553.
Bonifacio a longtemps vécu traditionnellement de la pêche, de l’exploitation de ses oliviers et de ses chênes-lièges, dont l’écorce se récoltait tous les huit à douze ans. Le départ de la Légion étrangère et l’arrêt des dernières activités militaires a profondément modifié le destin de Bonifacio, et cette petite ville a dû se tourner résolument vers le tourisme pour survivre. Aujourd’hui, chaque année, plus d’un million de touristes visitent la ville, plébiscitée comme un des plus beaux sites de Corse.
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